En 2021, le Conservatoire botanique national du Bassin parisien (CBNBP) s’est lancé dans une mission ambitieuse : préserver les plantes menacées d’extinction dans leur milieu naturel. Lorsque les populations deviennent trop fragiles, la réintroduction est parfois le dernier recours.

Une méthode rigoureuse pour sauver les plantes menacées

La réintroduction d’espèces est un processus précis : identification des sites favorables, récolte de semences issues de populations proches et diversifiées, tests de germination en laboratoire, multiplication des plants, plantation et suivi étiqueté sur le terrain.

Le CBN dispose également d’une « banque de semences » pour conserver durablement les graines et renforcer les populations naturelles lorsque cela devient nécessaire.

L’Arnica montana, une espèce en danger critique

Autrefois répandue dans le nord des Ardennes, l’Arnica montana n’est plus présente aujourd’hui que sur deux stations naturelles.
Pour cette espèce, 10 496 semences ont été récoltées et nettoyées, pour un besoin initial estimé à 2 500 graines.

En partenariat avec le Botanic Garden Meise (Belgique), les semences ont été collectées sur une population wallonne, génétiquement la plus proche des anciennes populations ardennaises.

Près de 2 000 plants réintroduits dans le PNR des Ardennes

Cet automne, près de 2 000 plants d’Arnica montana ont été replantés sur deux sites du nord des Ardennes, en collaboration avec le Parc naturel régional des Ardennes.

En amont, le Parc avait restauré les sols avec le soutien de la Région Grand Est et en coopération avec les communes concernées.

Un suivi régulier sera réalisé pour accompagner la reprise des plants. Les premières floraisons pourraient apparaître dès 2027.

Un projet soutenu par Lancôme

Cette réintroduction s’inscrit dans un programme de conservation d’envergure, soutenu par Lancôme dans le cadre de ses actions en faveur de la biodiversité.

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